Maffia Nò : SI, et SI ….

Maffia Nò : SI, et SI ….

Maffia nò
Le milieu devient maffia lorsque les autorités compétentes pour lutter contre lui, police, justice, gendarmerie et institutions sont quelque part « responsables », au mieux laxistes, au pire « bienveillants » ou « complices ».
Dans les années 80, on est au moins certain que son action, face à la montée du banditisme dans l’île (le milieu corse après une baisse d’influence dans le monde suite à la décolonisation, revenait se ressourcer dans l’île, et reprendre son essor) était surtout axée contre la revencation nationaliste en Corse.
A la fin des années 80, l’ANC dénonçait une société en deliquescence, arguant que la mafiosisation (terme qu’elle inventa alors) faisait aussi le jeu de cette emprise du milieu, et que quelque part, le moindre fait délictueux de chacun d’entre nous contribuait à ouvrir la voie à cette mafiosisation de notre société, donnant à notre jeunesse un bien mauvais exemple, et à pemettre à terme à la Maffia de peser sur cette société. Et le mouvement nationaliste, globalement, loin de prendre en compte ce danger, a « regardé », voire participé par certaines marges à cette lente descente vers l’abyme..
La police, la gendarmerie, la justice ont joué en Corse un rôle plus que trouble depuis des années et exercé par contre une répression réeelle contre la mouvance nationaliste et la revendication nationaliste, ce qui était, (et est toujours, n’en déplaise aux porteurs de vertu, l’objectif premier de Paris, quels que soient les gouvernements) ..
Les affaires concernant la Corse sont dans ce domaine nombreuses, pour celles qui ont pu éclater au grand jour, et par nombre d’entre-elles, oubliées et/ou occultées.
Au point qu’après l’Affaire Erignac, je déclarais « pourquoi pas une commission d’enquête parlementaire sur les activités et le bilan des forces de police, de gendarmerie et la justice dans l’île ces dernières années »

Alors monter aux nues ces policiers, ces gendarmes, ces représentants de la justice.. Imaginer un instant les aiguiller, les conseiller, les épauler.. faire l’éloge de leur travail dans l’île c’est un peu pousser loin, même si d’aucuns souhaitent le faire, libre à eux..

SI, et SI
Si tout simplement, on arrêtait d’en appeler aux missi dominici (complexe du colonisé) pour nous expliquer les solutions, comme si alleurs c’était mieux, même si certains le pensent, mais lorsqu’on quitte l’île et qu’on voit où en est la socièté française pr rapport à nombre de phénomènes de société, on se dit que peut-être il ya encore de la marge chez nous…   
Et si tout simplement, on arrêtait d’en appeler à Paris en toute occasion et pour tout..
Et si tout simplement, chacun, à son niveau, si petit et si humble soit-il, faisait son travail, dignement et consciencieusement, avec les moyens à sa disposition. ..
Si chacun, policier, gendarme, juge se contentait de remplir sa mission avec les instruments que leur donne l’arsenal juridique et légal actuel, -l ‘Etat n’est-il pas détenteur exclusif de la puissance et de la force publique -, en les mettant simplement et naturellement chaque jour en pratique…
Et si chaque Corse, au plan quotidien faisait son méa-culpa et donnait un exemple de probité, de moralité, de prise en compte individuelle et collective du bien public et des intérêts collectifs en toute chose..
Si chaque mouvement politique assumait ses responsabilités, notammant par ses représentants au sein des institutions auxquelles ils participent ou qu’ils gèrent, en veillant à l’application stricte des réglements/lois en matière d’octroi d’aides publiqies et de marchés publics
Et si les mouvements nationalistes étaient plus explicites sur leur projet pour la Corse à court, moyen et long terme,  au lieu de multiplier/perpétuer les confusions, les amalgames, les illusions, sans montrer qu’ils veulent vraiment et réellemnt changer les choses, et en profondeur au lieu de se contenter, dans les faits, de donner la pénible impression de prendre simplement la place des autres et de se contenter, ou de conclure par des choix d’impuissance, en se réfugiant derrière les  limites imposées par les lois actuelles…
Et si l’Etat commençait enfin à comprendre, qu’au delà, la question des rapports entre la Corse et Paris, tous gouvernements confondus,  n’a jamais donné lieu à une approche réelle, globale et intelligente, pour tenter de trouver une solution pérenne au probléme politique posé par la revendication corse depuis des décennies
Peut-être alors tout simplement que les choses pourraient enfin, commencer à évoluer positivement au sein de notre société si malade, donnant aussi enfin à notre jeunesse si désemparée, si en perte de répères, des signes positifs de vie en un espoir d’avenir plus serein.
Cessons par ailleurs de mélanger « violence » ou « violences » avec le “phénomène mafieux”, ne mélangeons pas les niveaux de violence même si nous sommes révulsés face à certains faits.
Pierre Poggioli

 

 

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