Vote unanime à l’Assemblée pour les prisonniers

Réunion extraordinaire de l’Assemblée de Corse cet après-midi. Une résolution solennelle demandant le rapprochement des prisonniers du commando Erignac soumise aux élus, votée à l’unanimité. La majorité espère un consensus. Présence des Familles et soutiens de Colonna, Ferrandi et Alessandri ainsi que les associations de défense des détenus politiques.

Rappels

1982 : 1ers débats et 1ères escarmouches avec les élus UPC, Sud-Diapora, PPC,MCS (non-alignés).
 

1984 : Avec la présence de trois élus nationalistes élus à l’Assemblée de Corse, les éternelles motions contre la violence vont susciter des débats interminables et prendre une tournure inhabituelle. Jusqu’alors, dans les discussions sur la violence, les motions de condamnation dans les diverses institutions de l’île étaient toujours votées à l’unanimité.

Pour la 1ère fois de l’histoire des Institutions de la Corse, ils déposent une motion à l’Assemblée de Corse sur le Statut politique et la solidarité avec les emprisonnés. Celle-ci est renvoyée de commission en commission pour ne pas avoir à en discuter en session plénière.

Le 13 octobre 1988, au cours d’une session spéciale de l’Assemblée de Corse, demandée par les nationalistes, la motion sur le Peuple Corse qu’ils ont déposée en juillet est approuvée dans une séance marathon, malgré les hésitations de Paul Giacobbi, (en contact permanent avec son père François), les atermoiements du PCF et l’intransigeance juridique de François Piazza Alessandrini. L’Assemblée reconnaît le Peuple Corse, (pour : 44 ; contre : 10 MRG ; 1 abstention : François Piazza Alessandrini ; NP : 6 PCF). Mais par la suite, cette motion ne sera pas reprise dans le Statut. Dans la foulée, les élus nationalistes demandent l’obligation de l’enseignement de la langue corse, la libération des prisonniers et la mise en chantier d’une loi-programme de développement économique, social et culturel pour la Corse.

Depuis, le temps a passé et aujourd’hui, les “nationalistes” sont majoritaires dans la plupart des institutions de l’île…Mais contrairement aux temps où ils étaient minoritaires, la Corse et ses revendications ne font plus ou pas partie des préoccupations essentielles d’un quelconque gouvernement de droite, de gauche ou à la sauce Macron, la Question corse ayant disparu des radars des gouvernants français…

2021 : L’Assemblée de Corse, unanime interpelle le gouvernement et E. Macron sur le sort des derniers détenus politiques, mettant en exergue le refus de tout rapprochement et de libération des membres de ceux que l’on appelle « le commando Erignac », alors qu’ils ont accompli leur peine et que leur maintien n’obéit plus qu’à un ressort, la vengeance d’état, ou plutôt les pressions de la famille Erignac, (Logique en soi) et du corps des préfets et anciens préfets de la République, qui sont l’épine dorsale de l’Etat français aujourd’hui.

Jean-Jacques Ferrara et Camille de Rocca-Serra sont à féliciter, car ils n’ont jamais été nationalistes et leur présence marque une solidarité avec l’ensemble des nationalistes. La Corse parle d’une seule voix sur ce dossier. Mais E. Macron et Jean Castex entendront-t-ils la voix de notre peuple et de ses représentants élus ?

On le saura lors de la visite de St Jean Castex en novembre dans l’île, selon ce qu’il dira ou ne dira pas..
 
Pour le reste, l’initiative collective est à signaler, reste à attendre les réponses et les résultats. Alors pour l’instant disons comme dirait François le Français, “ça ne mange pas de pain”.

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