Pierre Poggioli 16 octobre 2016
Violences à Bastia
L’irruption récurrente d’une violence multiformes plus ou moins spontanée ou organisée à l’occasion de certaines manifestations nationalistes, notamment celles organisées par la jeunesse nationaliste, ne peût être réduite à un phénomène de désoeuvrés, de voyous ou de fous, caricatures faciles pour certains bien-pensants, elle est désormais une réalité qui tend à s’imposer, nolens volens… Elle n’est hélas que le miroir d’une société corse dont la jeunesse est en proie au mal-vivre, en pertes de repères, et aux interrogations voire inquiétudes, sur fond d’une arrivée massive de personnes, non-corses, (retraités aisés, affairistes en tous genres, couples jeunes et jeunes cherchant le soleil et la sécurité qu’ils n’ont plus dans l’Hexagone… et qui elles n’ont rien à faire des revendications corses, identitaire ou autres, ne demandant que sa tranquillité dans “ce pays béni des dieux”).
Cette nouvelle donne confirme que notre société, malgré la victoire nationaliste en décembre 2015, est bien malade et qu’elle est une société bloquée, où seule une minorité s’enrichit, tirant son épingle du jeu, s’imposant même au plan de certaines décisons politiques prises par nos élus, et ce alors qu’une part de plus en plus importante des Corses et de sa jeunesse ne vit pas des jours heureux tant au plan économique et financier (expédients, chômage, logement, formation, emploi, exclusion, précarité) qu’au plan psychologique (delinquance, drogues alcoolisme, destructuration) … NO FUTURE, ce slogan des jeunes allemands durant la guerre froide (même si comparaison n’est pas toujours raison, et si on peut juger le trait trop gros) assumé consciement ou non, semble désormais, son leitmotiv.
Une société malade, et les clignotants sont nombreux, d’où le refuge de nombre de jeunes dans cette violence “anarchique’” s’exprimant sous couvert “d’engagement politique nationaliste”, mais camouflant difficilement leur mal-etre et celui de la Corse et des Corses.
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