Dévolution, Autonomie, Autodétermination, Souveraineté, Indépendance

Pierre POGGIOLI                                                         25 septembre 2017

Dévolution, Autonomie, Autodétermination, Souveraineté, Indépendance

CWsO443WIAAFEAn

Début des années 80, lorsque nous avons popularisé, y compris dans la rue par des manifestations de masses  (tryptique lutte armée, lutte de masse puis lutte Institutionnelle) le mot d’ordre d’Autodétermination par la Cunsulta di i Cumitati Naziunalisti puis le MCA (Organisations politiques publiques de la Lutte de Libération Nationale, tour à tour dissoutes par le gouvernement français) nous expliquions ce que nous entendions par une réelle autodétermination.

Dans un premier temps alors que la vie politique et la société insulaire étaient phagocytées par les clanistes et les structures associatives, socio-professionnelles et politiques françaises, nous expliquons que les Corses devaient d’abord s’éloigner des toutes ces structures françaises en prenant conscience des rapport coloniaux existant entre l’Etat français et la Corse. Ils devaient ainsi s’émanciper par rapport à leurs familles clanistes et à toutes les structures affiliées aux clans ou partis d’obédience française (désaliénation individuelle) pour s’autodéterminer dans un premier temps individuellement, puis rejoindre les structures de contre-pouvoirs que nous commençions alors à mettre en place et organiser une “autre” société en se dotant de structures parallèles de contre-pouvoirs économiques, sociaux, culturels, syndicaux, socio-professionnels, associatifs… mais aussi d’instruments (écoles corses, Pôle Emploi corse, Retour des Corses, Banque corse…) en mettant ainsi en place et en organisant une société parallèle à la société coloniale dans laquelle étaient confinés la Corse et les Corses…

Continuer la lecture de « Dévolution, Autonomie, Autodétermination, Souveraineté, Indépendance »

Municipales 2020 en Corse : Duels et enjeux

   Derrière les duels enjeux des élections municipales, d’autres enjeux

« Essai d’analyse » à la veille du 1er tour des élections du 15 mars en Corse… À moins que ces élections ne soient repoussées aux calendes, si le coronavirus poursuit sa progression.

Malgré « l’épreuve du pouvoir », les résultats des nationalistes « institutionnels », toutes tendances confondues, (ceux dont les structures « nationalistes se revendiquant ou se prévalant du nationalisme corse, participent à une quelconque élection),  ne seront pas en baisse. Au vu des résultats globaux,  leur audience, (nombre de suffrages), et assise électorale, – (au-delà de l’apport, plus ou moins sincère et désintéressé de nombre d’anti ou d’opposants aux nationalistes de jadis ou de nouveaux nationalistes, ralliés, d’ouverture, ou même de certains suffrages de personnes issues de la colonisation de peuplement),  s’élargiront au vu du nombre de communes où ils étaient déjà présents, et celles où ils n’ont jamais été représentés jusqu’alors …

Désormais, au centre des débats et de la situation politique de l’île, ils ne peuvent que progresser globalement, y compris dans ce type d’élections..

Mais dès lors aussi, les véritables enjeux au sein du monde nationaliste se situent à un autre niveau, et certains duels peuvent en cacher nombre d’autres.

Continuer la lecture de « Municipales 2020 en Corse : Duels et enjeux »

Municipales 2020-Aiacciu

Municipales 2020 -AiacciuEn juin 2019, lors d’une Conférence de presse de Corsica Libera, j’ai publiquement fait acte de candidature pour les élections municipales de mars 2020. J’ai insisté sur trois points : L’union, le programme et une place honorable sur la liste (je n’étais pas candidat pour la 1ère place). Puis la liste Corsica Libera-PNC a été annoncée au fil des mois. J’ai pour ma part attendu la finalisation de celle-ci pour savoir quels seraient ma position politique définitive et mon engagement par rapport à cette échéance municipale. Aujourd’hui, le PNC et Corsica Libera s’apprêtent à annoncer la composition de cette liste.

Continuer la lecture de « Municipales 2020-Aiacciu »

Contre-pouvoir et pouvoir

1er Septembre 2018                              @PoggioliPierre

Réflexion : Contre-pouvoir(s) et pouvoir

Dans une société où l’alternance politique se fait de façon démocratique, (urnes..) l’opposition fonctionne comme un contre-pouvoir avec critiques et propositions pour remplacer la politique de la majorité au pouvoir qu’elle combat.

Dans une société où existe un mouvement de contestation utilisant tous les moyens de luttes dont l’action armée ( Irlande, Pays basque, Corse) l’opposition armée fonctionne comme un contre-pouvoir visant à détruire l’ordre ancien et  la majorité ou les forces politiques au pouvoir qu’elle critique et combat, y compris par la violence, aspirant à prendre leur place et à changer le système avec de nouvelles règles et de nouveaux rapports de force.. Le but clairement édicté étant d’appliquer un programme-Projet, réellement ou se voulant « révolutionnaire », par la mise en place de nouvelles lois et de nouvelles forces politiques aux commandes, voire pour changer la société en profondeur, (Projet alternatif).

Dans toute société, existent des groupes, associations, syndicats,… qui agissent de facto comme des contre-pouvoirs.  Ceux-ci critiquent les décisions prises par les forces politiques au pouvoir, les contestent et font d’autres propositions alternatives dans tous les domaines où ces oppositions/contestations apparaissent et agissent …

Continuer la lecture de « Contre-pouvoir et pouvoir »

I chjassi di u cumunu – Tribune-libre : Hier dans l’opposition aujourd’hui aux responsabilites

Tribune dans I Chjassi di U Cumunu : 30 mars 2018

TRIBUNE LIBRE : HIER DANS L’OPPOSITION, AUJOURD’HUI AUX RESPONSABILITES

Hier dans l’opposition, aujourd’hui  aux responsabilités

Aujourd’hui, le mouvement nationaliste, majoritaire aux dernières élections est parvenu aux responsabilités dans les institutions de l’île…

Si durant les deux années qui ont précédé l’accession de cette majorité à la direction de la Collectivité unique de Corse, celle-ci pouvait invoquer, au-delà de son inexpérience en la matière, les difficultés inhérentes à l‘héritage des anciennes mandatures clanistes de droite ou de gauche… elle est désormais placée devant ses responsabilités.

Et ce alors que l’Etat, ne prenant guère en compte cette nouvelle donne dans l’île, non seulement ne fait aucun effort en soutien, mais au contraire semble de plus en plus remettre en question la politique de décentralisation suivie depuis 1981, en replaçant notamment le Préfet au centre de son dispositif de gestion de l’île par une « reconcentration des pouvoirs » à son profit.

 Critiques “naturelles ou instrumentalisées”

Continuer la lecture de « I chjassi di u cumunu – Tribune-libre : Hier dans l’opposition aujourd’hui aux responsabilites »