5 mai 1976- 3-4 mai 2016
Après le FLNC-Union des combattants, le FLNC du 22 octobre… l’occasion de revenir sur la création du FLNC le 5 mai 1976
Dans la nuit du 3-4 mai 2016, le FLNC du 22 octobre a annoncé sa démilitarisation lors d’une Conférence de presse dans le maquis (en présence d’une cinquantaine de militants cagoulés, lourdement armés). L’organisation qui revendique 250 attentats dit « vouloir donner à la nouvelle assemblée de Corse la possibilité de gérer sereinement cette mandature ». Pour les clandestins, “L’accession des nationalistes au pouvoir le 13 décembre 2015 est un tremblement de terre politique dans l’histoire de France“. Disant vouloir “apporter [leur] pierre à l’édifice de la construction apaisée de la nation corse“, il estime que “la seule façon de contribuer à cette évolution nouvelle dans la Corse du 21e siècle est de renforcer le Processus de paix initié par l’Union des combattants”.
Ce positionnement intervient près de deux ans après l’annonce du dépôt des armes du FLNC dit UC, intervenue le 25 juin 2014. ” Après 250 attentats, dont certains spectaculaires, que les clandestins revendiquent, et de nombreux textes de revendication, les résultats de la synergie de cette vision se firent sentir et l’adhésion populaire devenait grandissante“, (porte parole organisation).
Début des années 2000, après nombre d’unions-scissions-recompositions au sein du FLNC qui s’était réunifié durant le Processus de Matignon (Démarche initiée par le 1er ministre Lionel Jospin qui a reçu tous les élus, nationalsites compris à Paris pour un débat à ciel ouvert et sans tabous sur la Question corse) et alors que le cycle attentats-répression a repris et se poursuit, une nouvelle série d’attentats touche Ghisonaccia (14 nov. 2002). Ils sont revendiqués par un nouveau FLNC (issu de ce FLNC réunifié) qui prend le nom de FLNC du 22 octobre (date de sa 1ère apparition).
29 Juin 2014 : Le FLNC-Union des combattants, qui a poursuivi ses activités militaires) annonce l’abandon progressif de la lutte armée : Dans une longue déclaration (14 pages) transmise aux médias, il annonce: « sans préalable et sans équivoque aucune, notre organisation a décidé unilatéralement, d’enclencher un processus de démilitarisation et une sortie progressive de la clandestinité »…. Cette importante communication marque un tournant politique majeur dans la situation politique vécue par la Corse depuis les années 70….. Près d’un an après il rappellera, dans un commuiqué à l’occasion de la venue du ministre de l’Intérieur dans l’île, (13 juullet 2015) son initiative politique, réitérant ses revendications pour une solution politique au Problème corse.
En 2016, alors que la répression s’est poursuivie sans discontinuer, le FLNC-22 octobre n’était plus intervenu depuis 2007. Après avoir revendiqué l’attentat à la voiture piégée perpétré le 10 décembre 2006 vers 13h devant le réfectoire du cantonnement de CRS (Furiani, près de Bastia) il a revendiqué le 2 janvier 2007, une trentaine d’attentats commis alors sur l’île les derniers mois et dit rechercher une “solution politique négociée” après l’élection présidentielle qu’il avait jugé importante. Sa dernière apparition date d’une interview au mensuel Corsica, novembre 2007. Le FLNC-UC, avait alors donné lui aussi une interview au mensuel Corsica (novembre 2007).
5 Mai 1976
Création du Front de Libération Nationale de la Corse, FLNC
1) Avant les années 60
Après la défaite de Ponte-Novu (9 mai 1769), et la fin de l’Indépendance de l’île avec Pasquale Paoli, la Corse tente en vain de résister militairement, avant d’être contrainte à une simple revendication socioculturelle, brisée avec le 1er conflit mondial. Le renouveau autonomiste sera encore brisé par la 2ème guerre et l’instrumentalisation mussolinienne, voulant la rattacher à l’Italie (Irrédentisme) de l’appartenance de l’île à l’aire italique, revendiquée par le Corsisme. Certains vont toutefois succomber aux «sirènes irrédentistes », se fourvoyant dans le fascisme, emportés par l’admiration pour l’Italie et la proximité culturelle et linguistique de la Corse avec cette Péninsule, longtemps « terra ferma » pour les Corses les siècles précédents. Cela les conduira à occulter la « réalité » fasciste du régime Mussolinien. Après la guerre, la revendication corse sera longtemps discréditée par ces dérives idéologiques.
2) Années 60 : Les premiers groupes clandestins
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