Maffia Nò : SI, et SI ….

Maffia Nò : SI, et SI ….

Maffia nò
Le milieu devient maffia lorsque les autorités compétentes pour lutter contre lui, police, justice, gendarmerie et institutions sont quelque part « responsables », au mieux laxistes, au pire « bienveillants » ou « complices ».
Dans les années 80, on est au moins certain que son action, face à la montée du banditisme dans l’île (le milieu corse après une baisse d’influence dans le monde suite à la décolonisation, revenait se ressourcer dans l’île, et reprendre son essor) était surtout axée contre la revencation nationaliste en Corse.
A la fin des années 80, l’ANC dénonçait une société en deliquescence, arguant que la mafiosisation (terme qu’elle inventa alors) faisait aussi le jeu de cette emprise du milieu, et que quelque part, le moindre fait délictueux de chacun d’entre nous contribuait à ouvrir la voie à cette mafiosisation de notre société, donnant à notre jeunesse un bien mauvais exemple, et à pemettre à terme à la Maffia de peser sur cette société. Et le mouvement nationaliste, globalement, loin de prendre en compte ce danger, a « regardé », voire participé par certaines marges à cette lente descente vers l’abyme..
La police, la gendarmerie, la justice ont joué en Corse un rôle plus que trouble depuis des années et exercé par contre une répression réeelle contre la mouvance nationaliste et la revendication nationaliste, ce qui était, (et est toujours, n’en déplaise aux porteurs de vertu, l’objectif premier de Paris, quels que soient les gouvernements) ..

Non à la mafia – oui à l’espoir et à la vie

Non à la mafia – oui à l’espoir et à la vie

Il y a toujours eu au fil des siècles, au-delà des diverses invasions et des luttes de résistance, de la violence interne à notre société (Vindette entre-autres, banditisme,..) et des bandes de délinquants plus ou moins organisées/structurées, qui en règle générale s’exportaient hors de l’île. Un milieu corse a toujours existé aussi chez nous..

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Riposa in Santa Pace, Massimu

Riposa in Santa Pace, Massimu

Ils étaient des centaines.. ils étaient venus rendre un dernier hommage à Maxime Susini, lâchement assassiné un matin de septembre, sur son lieu de travail, cette plage de Carghjese qu’il aimait tant..

Je ne connaissais pas Maxime, ne l‘ayant rencontré que quelques fois dans des mobilisations pour la défense de cette terre qui est la nôtre et pour laquelle tant des nôtres se sont battus, certains en payant le prix fort par l’emprisonnement ou même la mort. Je ne le connaissais pas… il faisait partie de cette génération que nous avons enfantée au fil des décennies de luttes. Mais je connaissais bien son père, François, il était depuis toujours, présent dans notre lutte, infatigable militant, toujours là. Et toutes mes pensées convergeaient vers lui, et ce passé commun de luttes, mais aussi de drames..  Je connaissais aussi son oncle, Toussaint depuis l’université de Nice, compagnon  de tant de sorties où l’insouciance et la joie de vivre nous portaient.. et d’autres, parents,  oncles et cousins ou cousines, dont plusieurs militants depuis si longtemps.. Et toute ma compassion allait vers eux…

 

Mais j’ai observé et écouté les jeunes, et les moins jeunes qui le côtoyaient, l’aimaient et l’appréciaient, qu’ils soient de Carghjese, ou d’ailleurs.

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Conjoncture politique en Corse

Conjoncture politique

Historiquement, le mouvement nationaliste, se réclamant de la Lutte de Libération Nationale, LLN,  (autodéterminationiste, souverainiste  ou indépendantiste), bien identifié par rapport au mouvement régionaliste, devenu autonomiste en 1974, était lié stratégiquement  à la clandestinité..

La clandestinité, (sous diverses appellations, mais toujours étiqueté FLNC in fine, se définissait comme politico-militaire, utilisant la violence armée comme moyen politique.

Avec des hauts et des bas, des fautes et des erreurs, engendrant des drames, (s’engageant aussi malheureusement, années 90, dans une impasse mortifère), cette clandestinité a rythmé les années 70-80-90 voire 2000.  Au centre du jeu politique dans l’île, elle s’est imposée aussi par rapport à Paris, qui souvent a dû composer avec elle, cherchant à gagner du temps ou à la maintenir, à manipuler ou à l‘utiliser selon ses besoins politiques du moment.

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Mafia corse et République : Trop facile et trop simple

Mafia et République : Trop facile  et trop simple

Au sujet d’une saga du milieu corse de 1920 à la période contemporaine : Mafia et République, de Christophe Bouquet. Ecrit par Pierre Péan, Vanessa Ratignier et Christophe Nick

Après les livres de Follerou, basés sur nombre de procès-verbaux issus directement des divers services policiers, jouant les Corses et les Nationalistes les uns contre les autres dans un véritable jeu de massacre en Corse, le livre de Pierre Péan, Vanessa Ratignier et Christophe Nick a servi de trame au documentaire d’ARTE…

Il aura, c’est certain la vertu d’alimenter tous les fantasmes malsains sur les Corses (attraction/Répulsion)…et d’achever si besoin était encore, de convaincre,  le commun des mortels français que dès qu’il y a deux Corses, ce sont sûrement des mafieux, surtout s’ils affichent une certaine réussite sociale !

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